VIe - XIe / Valle di Rostino – Site archéologique et substructions d'un sanctuaire primitif
Valle di Rostino - Site archéologique et substructions d'un sanctuaire primitif (oct. 2022). Photos © François Fiette.
Coordonnées GPS : Altitude (données GPS) : ± 500 m.
42.458139, 9.269997 ou 42°27'29.3"N 9°16'12.0"E
Adresse : Chapelle Santa Maria di Rescamone, 20235 Valle di Rostino. Inscrit/Classé Monument Historique : Oui.
Le site
Il bénéficie d’un environnement qui embelli ces ruines très anciennes. Le site, très calme et agréable, surplombe la vallée du Golo en offrant une belle vue sur les montagnes.
À partir de la D615 avant le bourg en montant, suivre le panneau avec les inscriptions « site de Santa Maria de Rescamone ». Passer le gîte sur la gauche et se garer ensuite sur un parking en terre battue dans un virage ample. Empruntez à pied le chemin fléché (8 minutes environ) puis passez une barrière. Vous êtes arrivés.
Un bémol tout de même : La voie d’accès. Lors de mon passage, elle était ravinée, engravillonnée et peu roulante. Je la déconseille aux véhicules ayant une garde au sol standard. Seuls les 4x4 et les motos trail seront à l’aise sur ce petit parcours de 850 mètres. Il est possible de se garer à deux ou trois voitures à l’entrée de cette piste et de la parcourir ensuite à pied. Comptez alors une vingtaine de minutes à l’aller car elle est légèrement montante.
Pourquoi visiter ces belles ruines ? La réponse est dans les lignes qui suivent…
Un peu d’histoire
Le site dans son ensemble est classé Monument Historique depuis 1991. Il est interdit de mener ses fouilles « personnelles » en ces lieux sous peine de poursuites. En effet, il semblerait qu’il n’ait pas encore livré tous ses secrets.
Des glissements de terrains successifs ont déstabilisé les fondations de l’église, ce qui est visible à l’œil nu. La grande archéologue et historienne Geneviève Moracchini-Mazel, aidée de la FAGEC, ont œuvré afin de consolider les bâtis restants. Lors de ces travaux de mise en sécurité, des vestiges beaucoup plus anciens ont été découverts.
En fait, vous êtes en ce moment à proximité d’une ancienne ville romaine et sur les vestiges d’une ancienne basilique du Ve siècle immédiatement situés sous les fondations de l’église en ruine. Donc, directement sous vos pieds ! Son sol était décoré de mosaïques. Vous vous promenez également au-dessus d’un ancien baptistère du même siècle.
L’église de Sainte-Marie de Riscanone date du Xe siècle. Son abside n’a pas subi d’importantes modifications. Les murs présentent une gracieuse polychromie. La nef est rallongée au XIIe siècle.
Le baptistère octogonal de Saint-Jean-Baptiste possède des dimensions qui dénotent. Onze mètres de diamètre ! C’est certainement le plus grand de Corse. La cuve baptismale était rectangulaire et maçonnée. Elle a disparue.
L’ensemble est délaissé à partir du XVIIIe siècle et abandonné au XIXe.
En 2024, il est décidé de construire un toit au-dessus de l’église afin de protéger les mosaïques et de renforcer le baptistère. L’ensemble du site va profiter d’un réaménagement de ses accès.
Madame Geneviève Moracchini-Mazel affectionnait particulièrement ces lieux. Un hommage lui a été rendu, ici, en mai 2014. Une artiste, Laeticia Cefali, a peint son portrait sur un mur de la commune de Linguizetta.
