La Balagne

 

Calvi (2023). Photo © François Fiette.

 

La Balagne est l'une des principales destinations des voyageurs et vacanciers en Corse. Cette microrégion s’étend au nord-ouest de l’Île, des contreforts de la chaîne du Monte-Cinto à la côte septentrionale. Elle agrège ainsi la majorité des paysages de l’île à elle seule !

Les routes sont belles et roulantes, ou sinueuses dans l’arrière-pays. La récente « Balanina » (RT30) relie rapidement Ponte-Leccia à la côte ouest.

La « Route des Artisans de Balagne » ( www.routedesartisans.fr ) propose de découvrir leurs savoir-faire concernant la fabrication de jouets, de céramique, de coutellerie, de bijoux, ferronnerie, reliure, instruments de musique ou encore verrerie.

Les Romains furent les premiers à cultiver la Balagne, mais elle a toujours été occupée auparavant par les hommes. Les Sarrasins y perpétrèrent d’innombrables razzias dont celle de la malheureuse cité d’Algajola. Au 12ème siècle, les Génois et les Corses arrivèrent à faire en sorte que la Balagne retrouve son agriculture et sa viticulture. De nombreux édifices religieux virent le jour durant cette période. Au 17ème siècle, la Balagne était devenue une terre richement cultivée. Actuellement, l’économie touristique y est prépondérante. 

Calvi, troisième port de commerce de la Corse, abrite une grande citadelle construite par les Génois surplombant la baie et la ville. Principalement tournée vers le tourisme, c’est l’une des cités les plus vivante de Balagne l’été. Elle abrite le 2ème Régiment Étrangers de Parachutistes (2ème REP).

Plus au nord en longeant la côte se situe L’Île-Rousse. La ville fut fondée en 1758 par Pascal Paoli pour contrer Calvi restée fidèle à Gênes. Sa plage de sable fin, longée par le « Trinichellu » (train-micheline), s’adosse au centre-ville et s’ouvre sur le port de plaisance et de commerce. L’Île de la Pietra, sa tour génoise et son phare situé à soixante mètres d’altitude, prolongent le port grâce à une digue construite au 19ème siècle supportant la route qui y mène. Le panorama est unique sur la mer, la ville et les montagnes.

L’arrière-pays est surnommé « le jardin de la Corse » avec ses villages et ses vergers.

Le désert des Agriates est un paradis pour les motards et automobilistes qui abrite une faune et une flore abondante. Son uniformité n’est qu’apparente. Il se déroule sur trente-cinq kilomètres de côtes et de plages sublimes. Peu d’habitations y sont recensées, parfois entourées par une agriculture raisonnée.

Le désert des Agriates n’a en réalité jamais été un désert. C’était même un des greniers de la Corse et celui des Génois. Son étymologie latine suggère d’ailleurs des champs cultivés (du latin « ager », terre cultivée). Le paysage fait de rocaille et de maquis aujourd’hui, étalé sur 15 000 hectares, ne le laisse en rien imaginer. Les Agriates étaient une terre d’intense activité agricole et de transhumance jusqu’au début du 20ème siècle. Blé, orge, oliviers et vignes y étaient plantés. Mais la saignée de population effectuée par la Première Guerre Mondiale et l’épidémie de grippe espagnole ont décimé la population.

En automne ou en hiver, arrêtez-vous au Col de Vezzu (Bocca di Vezzu), 311 mètres d’altitude, et écoutez… le silence.

Une partie du film « Le Jour le Plus Long » du réalisateur Darryl F. Zanuck sur le débarquement de Normandie durant la Seconde Guerre Mondiale a été tourné sur la plage de Saleccia en 1961 ! Celle-ci était censée représenter la plage d’Omaha Beach. Les montagnes du Cap-Corse étaient alors cachées par un écran de fumée.

Les plages de l’Osticoni et de Lozzari font partie des plus belles plages de Corse. Elles sont directement accessibles à partir de petits parkings en terre battue, entourés de futaies. Prévoir des cales à disposer sous les béquilles latérales des motos.

Désert des Agriates (nov. 2023). Photo © François Fiette.

Plage de l’Ostriconi. Photo Matanya, licence libre Creative Commons.