Un peu d’histoire

L’église piévane Saint-Pancrace, Patron des bandits (il ne doit pas chômer…) et des bergers, est très ancienne et est composée d’une partie romane datant du IXe ou XIe siècle et d’une partie du XIVe siècle. Sa fonction principale était l’administration du baptême comme toutes les églises piévanes qui réunissaient plusieurs villages. Abandonnée durant plusieurs siècles, elle est désormais inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1926. Son architecture médiévale correspond aux trois Saints Patrons de la Casinca, Saint-Pancrace, Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Marie dans son abside centrale et ses deux absidioles voûtées. L’ample nef unique (28 x 13 mètres) est surmontée d’un clocheton. De petites ouvertures laissent passer la lumière, typiques des ouvrages romans qui sont au nombre d’un millier en Corse.

C’est la seule église de Corse à être ainsi édifiée en trois absides, dont les décorations datent du XIXe siècle.

L’abside centrale est la plus vaste. La largeur exceptionnelle de la nef (11 mètres) a demandé des bois d’une grande dimension pour la couverture, difficiles à se procurer.

Le toit est recouvert de lauzes de Corse. Le rehaussement du toit lors d’un agrandissement impliqua l’adjonction de contreforts le long des murs, ce qui modifiât l’architecture de l’ensemble. Le chevet à trois chapelles date du Xe siècle.

L’église Saint-Pancrace protège des œuvres intéressantes, quoique non classées à ce jour. En particulier, un calice en argent et une statue de bois polychrome de Saint-Pancrace du XIXe siècle.

Il est précisé que les reliques de ce Saint, martyr persécuté à Rome en l’an 304 durant l’empire de Dioclétien, reposent en ces murs. Elles ont été confiées au Consul de France à Civita Vecchia en Italie en 1844. Saint-Pancrace avait reproché à l’empereur sa vie dissolue. Sanction : Décapitation…

Une foire et un marché de produits locaux est donnée aux alentours du 12 mai chaque année en son honneur.