À quoi s’attendre sur les routes de Corse ?
La Corse, 8721 km², mesure environ 183 kilomètres de long sur 83 kilomètres de large. Elle possède un réseau routier de 7900 km, dont 580 km de Routes Territoriales rapides. Cent vingt sommets de plus de 2000 mètres d’altitude la dominent et 1047 kilomètres de littoral la longent. Inutile de vous dire que vous allez y rencontrer une très grande variété de routes, de pistes et de chemins. Ceci fait indéniablement partie de son charme.
Préférez compter les distances en temps plutôt qu’en kilomètres. Une carte des durées des parcours de villes à villes se trouve insérée dans cet ouvrage. Vingt kilomètres sillonnés en Centre-Corse ne vous prendrons pas le même temps qu’en Plaine Orientale. Les routes et cheminements sont véritablement différents. On passe d’une configuration à l’autre en quelques dizaines de minutes seulement ! Par exemple, Bastia commence au niveau de la mer pour finir à … 900 mètres d’altitude. Compter en temps et non en kilomètres est primordial.
Ensuite, envisagez une vitesse moyenne comprise entre 40 et 50 km/h. Eh oui ! 45 km/h…
Faites le plein assez souvent car dans certaines régions (Cap-Corse ou Niolo par exemple) les stations d’essence sont assez rares.
Vaches, cochons « sauvages », chèvres, chiens, chats, couleuvres et parfois milans chassent par périodes sur les routes intérieures et partagent les voies avec vous. Leurs déjections aussi… particulièrement en virage.
L’anticipation est le maître mot sur les routes de l’Île de Beauté. En Corse, derrière un virage aveugle, il y a inévitablement une camionnette ou un poids lourd qui occupe la majorité de la route étroite. Ou des touristes à pied qui prennent des photos, debout sur un muret face à un précipice et que vous allez frôler avec vos embouts de guidon ou vos ailes de voiture.
En revanche, vous ne serez que très rarement gêné par les gravillons que certaines régions de France affectionnent de répandre sur les chaussées au printemps. Ce type d’entretien « économique » annuel n’est pas courant en Corse, la sinuosité générale de la voirie l’interdisant.
Les routes de l’intérieur sont souvent étroites. Les croisements peuvent parfois être « sportifs », voire exigeants.
Klaxonner avant d’aborder un virage sans visibilité est de mise. Sur le Continent cette pratique a disparue mais elle est ici encore en vigueur dans les endroits dangereux. Très efficace.
Cédez la priorité aux piétons ! En débarquant du bateau, vous serez surpris de voir les usagers de la route respecter à la lettre ce « commandement » du Code. En revanche, l’usage du clignotant s’est perdu dans les méandres du temps en Corse et semble ne plus être utilisé. Il vous faudra parfois « deviner » ce que va faire l’automobiliste roulant devant vous.
L’état des routes est fluctuant. Dans cet ouvrage, les sites sélectionnés vous permettront de voyager et stationner dans les meilleures conditions, quitte à laisser de côté des lieux prisés mais inaccessibles sauf à marcher des heures.
Arrêtez-vous pour contempler ! Chaque panorama est l’excuse d’une halte.
Enfin, prenez une ou deux fois le train. Le matériel ferroviaire corse s’est largement modernisés ces dernières années. Les panoramas traversés par les voies ferrées vous enchanteront. Tunnels, viaducs, passages vertigineux, animaux sur les voies (là aussi !) façonneront vos souvenirs.
Un point intéressant à souligner est que la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse choie particulièrement les touristes motorisés. En effet, pour ne citer que les motards, 100.000 de ces derniers sillonnent l’île chaque année. Ils sont considérés par la CCI comme une clientèle à forte valeur ajoutée, préférant les bons restaurants et les hôtels minimum trois étoiles avec garages pour leurs machines.