Coordonnées GPS : Altitude (données GPS) : ± 7 m.

42.699167, 9.451111 ou 42°41'57.0"N 9°27'04.0"E

Adresse : Place Saint-Nicolas, angle rue Luiggi Giafferi, 20200 Bastia. Inscrit Monument Historique : oui (18/01/2024).

 

Le site

Ce remarquable palais de style néoclassique, également nommé maison Roncajolo, est situé au sud de la Place Saint-Nicolas dont il occupe une large façade, à quelques pas de la statue de Napoléon Bonaparte. Il longe la rue Miot au cœur de la ville. Toutes les facilités de Bastia vous sont ici accessibles. Voir en supra, si besoin, « Le stationnement à Bastia ».

 

Un peu d’histoire

Le Palais est l’exemple des nouvelles habitations des riches Bastiais du XIXe siècle. Sa construction s’est étagée de 1863 à 1866 à la demande des frères Benoît et André Roncajolo, armateurs jouissants d’une grande fortune. Il était le plus luxueux de l’époque à Bastia. C’est d’ailleurs ce luxe qui lui permit d’accueillir la princesse Eugénie le 28 août1869 lors d’un voyage en Corse avec son fils le prince impérial.

Il fut bâti en épousant les plans des palais toscans du XIXe siècle, autour d’une cour intérieure. L’architecture extérieure est fine et particulièrement travaillée, comprenant un belvédère sommital original, en harmonie avec l’ensemble. Ce belvédère servit de bureau au député Henri Pierangeli (1875-1945).

L’intérieur est à l’avenant avec deux grands vestibules ornés de colonnes de marbre et de statues de bronze. De fastueux escaliers distribuent d’amples appartements hauts de plafond. Ceux-ci sont richement décorés et peints. Ce type de décoration était alors très recherché, permettant à de nombreux peintre Italiens et Corses d’exercer leur art dans toute la ville. La technique du trompe-l’œil y côtoie encore de nos jours des représentations florales et animalières.

Peu de temps après sa construction, le palais passa des mains des frères Roncajolo à celles d’Etienne-Louis Orenga, riche marchand bastiais dont la famille fit fortune dans le négoce du tissu. En effet, les frères Roncajolo essuyaient alors des revers financiers exigeants la vente de l’immeuble qui fut terminé par Orenga. Le nouveau propriétaire loua en 1868 deux étages d’appartements dont l’un au sous-préfet.

Etienne-Louis Orenga y résida jusqu’à son décès.