En 1856, à la suite des derniers travaux du Palais Fesch et de la Chapelle Impériale, fut élevée dans la cour du palais la statue en bronze du Cardinal Fesch exécutée par le sculpteur Gabriel-Vital Dubray (1813-1892). Les fondeurs étaient Eck et Durand.

Le Conseil-Municipal de l’époque donnât de strictes directives au sculpteur. Ainsi durent être obligatoirement représentés les évènements suivants : Sacre du cardinal comme archevêque de Lyon ; fondations des écoles chrétiennes (frères et sœurs de St Joseph) ; le cardinal protecteur des Beaux-Arts (sculpture et peinture). Vital Dubray eut également en charge la grille du Palais.

Joseph Fesch nait à Ajaccio le 3 janvier 1763. Il est le fils d’un officier suisse combattant pour Gênes, Franz Fesch, et de Angela Maria Ramolino, mère de Letizia Bonaparte. C’est le demi-frère de la mère de Napoléon Bonaparte, donc l’oncle de ce dernier.

En 1785 il est ordonné prêtre, puis grand vicaire en 1791. Sous le régime de la Terreur lors de la Révolution, il abandonne les Ordres.

Napoléon fait en sorte de le nommer « commis aux marchés de fournitures pour l’armée d’Italie » en 1795. Il commence alors à collectionner les œuvres d’art en provenance de ce pays. Elles proviennent en grande majorité de pillages effectués durant la campagne d’Italie. Joseph Fesch les rachète à prix très mesurés auprès des généraux d’empire. Sa collection devient ainsi l’une des plus importante d’Europe. Il retourne dans les Ordres en 1800. Son neveu le nomme à Lyon en 1802 où il devient archevêque la même année, et primat des Gaules en prenant la direction du clergé français.

Collectionneur compulsif, le plus grand de l’humanité selon certains historiens, il laisse à sa mort environ 18.000 objets d’art et 16.000 tableaux. Le musée Fesch en reçoit 1000 en leg, ce qui est un début prometteur pour une telle structure !

Le cardinal Fesch meurt en exil à Rome en 1839.

La France aura restitué à la fin de l’année 1815 plus de 5000 objets d’art de grande valeur aux pays vaincus et « ponctionnés ».