XIIe & XVIIe / Sorio – Chapelle Sainte-Marguerite
Sorio – Chapelle Sainte-Marguerite. Photos © François Fiette (juin 2021).
Coordonnées GPS :Altitude (données GPS) : ± 320 m.
42.583350, 9.278983 ou 42°35'00.1"N 9°16'44.3"E
Adresse : Chapelle Sainte-Marguerite, 20246 Sorio. Inscrite/Classée Monument Historique : Oui.
Le site
Cette chapelle est située dans un ancien cimetière clos d’un muret.
L’édifice est souvent qualifié de « ruine ». C’est faux, la chapelle est bien entretenue et a visiblement bénéficié de soins particuliers. Un bel appareillage des pierres est visible en parties basses et moyennes. La partie supérieure des frontons et l’arrase des murs latéraux ont été reconstruits. Son environnement est agréable pour qui aime les balades en sous-bois. Des panneaux explicatifs sont disposés devant la chapelle et à l’intérieur.
Pour s’y rendre à partir de la D62, prendre une piste assez raide qui descend et longe un cimetière. Attention, elle n’est pas indiquée sauf par un petit panneau qu’il ne faut pas manquer supportant l’inscription « Monument historique à 150 m ». La suivre jusqu’à la chapelle. Celle-ci est très accessible, située le long d’un petit chemin pédestre. La porte en était ouverte lors de mon passage (juin 2021). Plus simple : suivre les données GPS qui vous y conduirons directement.
Préférez stationner en haut de la voie engravillonnée, le long de la route. Vous êtes à quatre cents mètres à pied. Les motos trail pourrons se rapprocher sans difficulté en empruntant la voie mais de grâce évitez le bruit, des habitants résident juste à côté de la chapelle. Je déconseille cette piste aux voitures qui ne sont pas quatre roues motrices. En effet, elle est assez large et roulante mais le retour risque de poser des problèmes car elle est en pente et peu accrocheuse.
Un peu d’histoire
La chapelle Santa Margarita est située dans un ancien cimetière. Elle date du XIIe (en remplacement d’une chapelle romane primitive) et du XVIIe siècle. Elle est décorée de motifs géométriques. La nef est unique et mesure environ onze mètres sur cinq. Les portes sont originales et l’abside protège des vestiges de fresques représentant, on le dit, le Christ enveloppé dans une mandorle[1] accompagné de quatre évangéliste et/ou Sainte-Marguerite terrassant le dragon. Sur place, je peux vous préciser que l’on ne voit plus rien de tout cela dorénavant. Les premières fresques ont été elles-mêmes abîmées ou recouvertes par une peinture du XVIIIe siècle. Leurs vestiges sont réellement des vestiges… malheureusement.
Pourquoi des fresques ? Elles parent de nombreuses églises à partir du XVe siècle. Les Franciscains, surtout, pensaient que de belles représentations religieuses aideraient les fidèles à se rapprocher de la foi ou à en comprendre les préceptes.
Comme nombre d’églises et de chapelles de cette époque, elle a servi de tribunal au XVIe siècle.
L’autel baroque supporte deux angelots sur ses côtés. La chapelle a été en partie restaurée et a retrouvé un toit un 1970. Propriété privée, elle est classée à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1936.
Sainte Marguerite d'Antioche (ou Sainte Marine) est une sainte légendaire peu représentée en Corse. Elle devait renoncer à sa foi chrétienne pour épouser le préfet d’Antioche (ville romaine) au IIIe siècle, du nom d’Olybrius. Elle refusa. Elle fut alors flagellée, pendue par les cheveux, brulée puis décapitée. Sainte Marguerite est célébrée le 20 juillet.
[1] Une mandorle est une figure en forme d'ovale ou d'amande dans laquelle sont représentés des personnages sacrés.