Un peu d’histoire

C’est un rare vestige gothique corse que cette vaste église achevée en 1343 par les Dominicains. Elle est classée Monument Historique depuis 1862.

Un couvent, fondé en 1270 par le père Nicolas Fortiguerra de Sienne, jouxtait l’église. Il abrite actuellement la mairie. Ces façades furent inscrites aux Monuments Historiques en 1990 et 2022, au même titre que la passerelle reliant cet ancien couvent à l’église. Ce fut également un hôpital militaire.

L’église est édifiée sur l’emplacement d’une ancienne église de Templiers. Son architecture est belle et très particulière, surtout celle de son clocher octogonal comme vous pourrez le constater sur place.

Son acoustique est recherchée. Des groupes polyphoniques corse viennent s’y produire durant la période estivale.

Totalement gothique dès sa naissance, elle est faite de pierres de calcaire blanc de Bonifacio en suivant un plan basilical. Pour son époque, l’église Saint-Dominique était absolument moderne mais son architecture se voulait ascétique comme les ordres mendiants de cet âge. Toujours richement dotée par les notables qui s’y faisaient enterrer, elle a conservé ses œuvres d’art (peintures, sculptures et meubles). C’est l’une des plus vastes de Corse. La grosse cloche date de 1924.

L’orgue est réhabilité en 1843 par Luigi de Ferrari qui parvient à en conserver les éléments les plus anciens.

À ses débuts, l’église n’était que l’oratoire des Dominicains arrivés sur l’île au XIIIe siècle. Les Frères Prêcheurs sont venus en 1238 jusqu’à Bonifacio la première fois pour solutionner un problème de divorce délicat demandant leur intervention, le curé n’étant pas ecclésiastiquement habilité pour un tel cas.