XXe / 1909 / Ajaccio – Maison natale de Danielle Casanova - Résistante
Coordonnées GPS : Altitude (données GPS) : ± 7 m.
41.916647, 8.739094 ou 41°54'59.9"N 8°44'20.7"E
Adresse : 18, Boulevard Danielle Casanova, 20000 Ajaccio. Inscrite/Classée Monument Historique : Non.
Immeuble de Danielle Casanova – Résistante (août 2023).
Photo © François Fiette.
Photo Domaine Public.
Le site
La maison natale de Danielle Casanova se situe au numéro 18 du boulevard qui porte son nom, face à la Citadelle. Voir, si besoin, « Le stationnement à Ajaccio ».
Un peu d’histoire
Une plaque de marbre est apposée sur la façade de cet immeuble. Un texte ainsi libellé y est gravé, résumant le passé de Résistante de Danielle Casanova :
« Dans cette maison est née, le 9 janvier 1909, Danielle Casanova. Fille du peuple honnête, travailleur, généreux. Danielle Casanova entra dès l’âge de 18 ans dans la lutte pour le bonheur des humbles. Le fascisme la trouva sur la brèche lors de l’émeute de 1934. Puis jusqu’en 1939 à la tête de l’Union des Jeunes Filles de France, et enfin dans la nuit sinistre de l’occupation hitlérienne au sein des Glorieux Francs-Tireurs et Partisans Pionniers de la Libération Nationale.
Arrêtée par les nazis en 1942. Sauvagement torturée, elle tombe sous les coups de ses bourreaux, le 10 mai 1943 au camp d’Auschwitz pour la France, pour la Liberté, pour son idéal de Communiste.
Danielle Casanova est à jamais un exemple, un symbole pour cette jeunesse de France qui va vers des lendemains qui chantent ».
Danielle Casanova est née Danielle Vincentella Perini. Elle est fille d’instituteurs qui ont six enfants à charge. Elle suit des études secondaires à Ajaccio puis au Luc dans le Var. Danielle s’inscrit ensuite à l’Ecole Dentaire de Paris. En 1928 elle s’engage dans les Jeunesses Communistes où elle fait la connaissance de son futur époux, Laurent Casanova.
Tout en exerçant son métier dans un cabinet dentaire de Paris 6ème, elle poursuit son parcours à la Faculté de Médecine. Militante, elle encourage les femmes à s’investir dans l’action politique pacifiste et antifasciste. Elle organise des activités humanitaires pour soutenir les républicains espagnols avec son mari qui devient secrétaire de Maurice Thorez.
En 1939, le Parti Communiste Français est interdit. Danielle Casanova entre dans la clandestinité. Son mari est fait prisonnier de guerre. Elle participe alors à la lutte armée de la Résistance en s’y impliquant totalement. Elle est arrêtée par la police française le 15 février 1942 et est mise au secret à la prison de la Santé. Elle y connaît la famine et le cachot.
Le 24 janvier 1943, elle est déportée à Auschwitz par wagon plombé. Elle y arrive le 27 janvier en compagnie de 230 autres femmes, pour la plupart Résistantes comme elle. Les Allemands l’affectent à l’infirmerie du camp comme dentiste, son prédécesseur étant mort du typhus. Elle s’organise pour transmettre de la nourriture aux autres détenues autant qu’elle le peut, mettant maintes fois sa vie en jeu. Elle meurt elle-même du typhus le 9 mai 1943.
Danielle Casanova est décorée de l'ordre national de la Légion d'honneur à titre posthume.
Une biographie de la vie de Danielle Casanova est éditée par la journaliste-écrivaine Simone Téry en 1949. De nombreux groupes scolaires et rues portent son nom après la Libération ainsi qu’aujourd’hui. Un timbre est édité à sa mémoire en RDÀ (République Démocratique d’Allemagne) en 1962 et par les PTT (la poste française d’alors) en 1983. Des concerts sont régulièrement donnés en son honneur en Corse.
Timbres-poste émis en hommage à Danielle Casanova. Photos Licences Domaine Public.