2A - Cargèse

 

Cargèse a des origines grecques et reste encore de nos jours un village particulier dans le paysage corse.

 

En 1676, une petite colonie de six cents Grecs aborde les côtes de Corse, fuyant l’occupation et les razzias turques. Ils s’installent à Paomia dans l’arrière-pays de Sagone. La République de Gênes leur octroie des terrains en apparente déshérence. Mais les Corses considèrent alors qu’on leur impose une population à la solde des Génois venant prospérer sur leurs terres et les chassent en 1730. Les Grecs trouvent alors refuge à Ajaccio, avec l’aide des Génois.

 

En 1768, la Corse passe sous administration française. Le comte de Marbeuf leur restitue les terres des environs de Cargèse. Il devient lui-même marquis de Cargèse. Les Grecs y reviennent peu à peu à partir de 1774. Cent-dix familles recevrons ainsi vingt-deux hectares de terres. Mais à la Révolution, les Corses chassent de nouveau les Grecs qui se replient une nouvelle fois à Ajaccio en 1793. Quatre ans plus tard, seuls les deux tiers des Grecs reviennent à Cargèse, et cette fois n’y sont plus délogés.

 

En décembre 1942, dans l’anse de Topiti à proximité de la ville, le sous-marin « Casabianca » permet le débarquement furtif d’hommes et de matériel à destination des réseaux de la Résistance contre les troupes d’occupation germano-italiennes.

 

Le village est bâti sur un promontoire granitique couronné d’une tour génoise entre le golfe de Sagone et le golfe de Pero.