2A - Bonifacio

 

Dès le néolithique, ces lieux ont été occupés par l’homme. Bonifacio a connu divers sièges et attaques. Celles de la peste ont été les plus meurtrières.

D’après les hypothèses des linguistes et des historiens, Ulysse est susceptible d’avoir évoqué Bonifacio ainsi :

« Nous entrons dans ce port bien connu des marins, une double falaise à pic et sans coupure se dresse tout autour, et deux caps allongés, qui se font vis-à-vis au-devant de l’entrée, en étranglent la bouche. »

Bonifacio – Le port et la Citadelle (juin 2023). Photo © François Fiette.

La cité aurait été fondée en 828 par Boniface (lui ayant peut-être donné son nom), marquis de Toscane, comte de Lucques et de Corse (791 – 838) lors de son expédition en Afrique contre les Sarrasins. Campagne menée au nom de Louis le Pieux, Empereur d’Occident, fils de Charlemagne. « Bonifacio » peut découler aussi de « Bona Fazio » (la belle construction) se rapportant au fort édifié par Boniface. 

La ville chasse ensuite ses seigneurs et les habitants s’adonnent à la piraterie, comme il est d’usage à cette époque. En 1187, les Génois s’en emparent alors qu’elle est aux mains des Pisans, avec pour but d’en faire une citadelle imprenable. Ils en évacuent les résidents en 1195 et les remplacent par des Ligures qui bénéficient de privilèges importants. Bonifacio s’autonomise et bat monnaie, possède un sénat et reste ultérieurement fidèle aux Génois.

La cité est fortifiée à partir du XIIe siècle. Elle défie les lois de la pesanteur, posée sur un plateau calcaire d’une hauteur de 60 mètres et assise sur un isthme marin qui se visite en flânant au gré des ruelles étroites. Cette citadelle fut fortifiée à trois reprises par les Pisans, les Génois puis les Français et classée Monument Historique en 1929. Elle est à elle-seule un livre ouvert sur l’histoire des fortifications à travers les âges. Sa fonction militaire, toujours prégnante, emplie ses remparts et ses maisons fortes. C’est ce qui fait son charme auquel personne ne peut échapper ! Des hôtes illustres ont emprunté ses venelles. En 1541 Charles Quint, puis Bonaparte en 1793. 

Au début du XXe siècle, L’exploitation des oliviers et des chênes-lièges, du corail et de la langouste assuraient les revenus des Bonifaciens. De nos jours, Bonifacio vit surtout du tourisme et mise intensément sur son patrimoine. Les visiteurs ne se trompent pas : 70% d’entre eux disent venir pour le découvrir.

 

Le stationnement à Bonifacio

 

Y stationner est mission impossible en été, sauf pour les motos. Essayez d’arriver tôt le matin pour trouver un emplacement. La ville se visite principalement à pied. Des parkings payants en ville basse, très bien aménagés par la municipalité, permettent de laisser sous bonne garde vos véhicules. Un petit train vous emmènera, si vous le souhaitez, dans la ville haute à partir du port.

Vous voulez tenter votre chance à l’intérieur de l’enceinte ? Il existe alors deux parkings (payants) biens situés à proximité du cimetière marin, au cœur de la citadelle. Il s’agit du parking du Gouvernail et du parking P5. Mais ils sont pleinement occupés en saison…

Les motos trouveront avantageusement à se garer près de la mairie le long de l’ancienne caserne Montlaur au sein des remparts hauts, rue Porte de l’Europe. Plusieurs dizaines de larges places leur sont intelligemment réservées.

Tous les sites intra-muros sont proches les uns des autres et aisément joignables à pied en quelques minutes.