La Porta - Maison Sébastiani-Conneau (nov. 2022). Photo © Hélène Dolfi-Fiette.

Coordonnées GPS : Altitude (données GPS) : ± 536 m.

42.423075, 9.352525 ou 42°25'23.1"N 9°21'09.1"E

Adresse : Piane, 20237 La Porta. Inscrit/Classé Monument Historique : Oui.

Le site

L’ambiance villageoise est plaisante avec à portée de main bars et restaurants. La mairie, située sur la grande place de l’église Saint-Jean-Baptiste, tient lieu d’office du tourisme. Le stationnement y est aisé. La Maison Sébastiani-Conneau occupe une surface centrale importante. Elle est visible de cette place et la domine.

Une petite affiche en papier résume l’histoire du bâtiment. Elle est agrafée à la porte d’entrée (août 2022).

Un peu d’histoire

C’est une grande demeure de notable datant du XVIIIe et XIXe siècles, construite sur des éléments originels tels qu’un séchoir à châtaignes au nord de la bâtisse.

En 1654, Giuseppe Sebastiani cède une grande partie de son domaine jouxtant la maison afin qu’y soit édifiée l’église Saint-Jean.

Au XVIIIème siècle, un tribunal est installé au premier étage. En 1853 la demeure est réhaussée par Henri Conneau d’un étage de réception pour les festivités de son mariage ! Enrico François Alexandre Conneau, dit Henri Conneau, né à Milan le 4 juin 1803 et mort à La Porta le 16 août 1877 a épousé Juliette Pasqualini, petite nièce du maréchal de France et ministre de la Marine, baron Horace François Bastien, comte Sébastiani.

La richesse des décors intérieurs et du mobilier souligne le caractère bourgeois de la bâtisse. Le décor intérieur du XIXe siècle de la chapelle funéraire est inscrit au titre des Monuments Historiques.

Il fut aussi l’un des organisateurs de l'évasion du prince en installant un mannequin très nauséabond dans sa chambre et en excipant d’une maladie imaginaire et opportune ayant frappé Louis Napoléon. Ce, afin de tenir les geôliers éloignés. Il fut libéré par la suite.

Survint la révolution de 1848 et l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. Henri Conneau devint son médecin attitré, député puis sénateur et obtint la fonction élective de conseiller général de La Porta d'Ampugnani, en Haute Corse, où il décéda en août 1877.