XIIIe / Cambia – Chapelle Santa Maria

 

Cambia – Chapelle Santa Maria (janv. 2023). Photos © François Fiette.

 

Coordonnées GPS : Altitude (données GPS) : ± 685 m.

42.374117, 9.290405 ou 42°22'26.8"N 9°17'25.5"E

Adresse : San Quilico, 20244 Cambia. Inscrite/Classée Monument Historique : Oui.

 

Le site

Belle balade reposante, d’autant que les routes assez étroites conduisant ici offrent de beaux panoramas sur les montagnes.

La chapelle est située en pleine forêt, à l’issue d’un large chemin boisé légèrement montant (15 mn à pied). Le stationnement est prévu sur un parking en partie ombragé à l’entrée de ce chemin, le long de la D39. Des panneaux explicatifs sont disposés aux abords du parking. Il serait tout à fait possible à des motos trail d’atteindre le site en empruntant ce chemin qui s’apparente à une piste, mais je le déconseille fortement car les Corses n’apprécieraient certainement pas ! En effet, vous êtes ici en des lieux historiques et de légendes qui ne peuvent souffrir du bruit de nos moteurs, même estompés.

L’énigmatique statue-menhir anthropomorphe préhistorique de Santa Maria est disposée juste à côté de la chapelle. Elle vous regarde et vous toise du haut de ses deux mètres trente. C’est une statue païenne, mais vous pourrez remarquer une petite croix tracée sur son torse ou son nombril car elle a été « christianisée » lors des siècles passés. Sa découverte remonte à 1893 et son emplacement actuel n’est peut-être pas l’original.

Les ruines d’un ancien couvent de Franciscains sont également présentes sur les lieux. De quoi s’occuper ici !

Des panneaux explicatifs sont intégrés au site qui est équipé de bancs rudimentaires. Ces lieux calmes sont propices à un repos réparateur.

Un chemin à travers bois (que je n’ai pas personnellement emprunté) peut vous emmener en vingt minutes de marche jusqu’à sa chapelle « sœur », San Quilico, citée en infra dans cet ouvrage. Elle est située à environ un kilomètre à pied (500 m à vol d’oiseau).

 

Un peu d’histoire

L'archéologue Geneviève Moracchini-Mazel propose de retenir que la construction de cette chapelle date de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Elle remplace certainement une précédente chapelle préromane dont quelques éléments se retrouvent dans le campanile.

Contrairement à sa « sœur », la chapelle San Quilico, elle est presque entièrement dépourvue de décoration sculptée extérieure, mais l’appareillage de ses murs ocres est précis.

La chapelle, classée Monument Historique en 1976, abrite le seul autel roman conservé intact de Corse (Geneviève Moracchini-Mazel). Il est constitué de grandes dalles monolithiques.

L’édifice possède un campanile flanqué sur le mur latéral sud.