Un peu d’histoire

La nef romane date du XIIe siècle. Lors de la construction, des pierres d’un édifice du Xe siècle ont été réemployées. Un chevet et un transept datent eux du début du XVIIe siècle. La demi-coupole du chœur s’est effondrée en 1994.

L’église Santa Maria Assunta, de style roman-pisan, est en pierres de schiste vert provenant d’une ancienne carrière proche. L’appareillage des pierres est extrêmement soigné. Sa toiture à forte charpente est faite de lauzes et a été restauré. La présence des énormes poutres de pin reste une énigme !

Largement revus au XVIIe siècle, les plans ont été transformés par l’aménagement des chapelles latérales et par le percement d’une fenêtre dans la façade ouest. Le linteau de la porte d’entrée est ciselé et la corniche est décorée de sculptures stylisées. Une pierre commémorative datée de 1455, apposée sur la façade nord, supporte un texte illisible en gothique mais heureusement ainsi traduit sur une récente plaque :

« Cette inscription a été commanditée par Jacques de Rome, de l’Ordre des Frères Prêcheurs, en commémoration d’un miracle qu’il avait accompli en faisant pousser du blé sur de la pierre. 1455 ».

L’intérieur abrite des œuvres classées Monuments Historiques. Depuis 1995, l’église est elle-même classée.

Un château médiéval à trois tours crénelées est représenté sur la façade nord. Certainement celui des seigneurs de Canari.

Justement, en les évoquant, l’église présente une curiosité : Un bénitier placé trop haut est situé sur une façade. Il s’agit, selon la tradition orale, d’un bénitier à l’usage de ces seuls seigneurs qui pouvaient ainsi se signer à cheval !