XVe / Cagnano – Ancien Couvent d'Oveglia
Cagnano – Ancien Couvent d'Oveglia (janv. 2023). Photos © François Fiette.
Coordonnées GPS : Altitude (données GPS) : ± 385 m.
42.885511, 9.423692 ou 42°53'07.8"N 9°25'25.3"E
Adresse : Hameau de Carbonacce, 20228 Cagnano. Classé Monument Historique : Oui.
Le site
Site cerné par la végétation mais encore très facilement abordable. Il est libre d’accès, sauf l’intérieur qui reste néanmoins visible de l’extérieur. Le panorama donnant jusqu’à l’archipel toscan et l’environnement méritent le déplacement.
Vous êtes au centre des valons escarpés du Cap-Corse.
La piste d’accès montante, nommée « Serra », est large et dégagée. Les voitures et motos tout-terrain passent sans problème. Pour les autres véhicules, le stationnement s’effectue au début de la piste le long de la D32. Plusieurs voitures peuvent y trouver une place.
Le site est propriété privée et communale. Le bâtiment est en pré-ruines, malgré les travaux de restauration de 2001.
Un peu d’histoire
Le couvent d’Oveglia date des XVème, XVIème et XVIIème siècles. Il occupe l’ancien site du château du même nom datant du XIIème siècle, détruit lors de la révolte menée par Sambucuccio d’Alando en 1358. Les caves ont été directement creusées à même la roche.
L’ordre capucin comptait ici une soixantaine de moines avant la Révolution. L’ensemble fut ensuite vendu comme bien national.
En 1927, un mur du couvent s’est écroulé. L’édifice n’a pas bénéficié, comme d’autres en Corse, d’une reconversion salvatrice. Il s’est largement dégradé durant les cinquante dernières années. Sa situation géographique, isolé au-dessus du village, explique en partie cela.
La construction récente d’une piste forestière le longeant a contribué à le désenclaver alors qu’auparavant il n’était accessible que par d’étroits chemins sinueux de montagne.
Un pillage systématique de son mobilier s’est alors apparemment organisé. En quelques années, tout a disparu. Pire, vandalisé. Jusqu’à retourner des dalles afin de retrouver un hypothétique trésor ! Seuls des statuettes et le tabernacle ont pu être mis à l’abri dans l’église paroissiale avant qu’ils ne « s’évaporent » également. La statue de la Vierge au-dessus de la porte est un moulage de la vraie statue du XVIème siècle, mise à l’écart.
Pour parfaire les choses un incendie de maquis en 1990 a emporté sur son passage le toit de l’église, en épargnant les voûtes. Le couvent n’était plus que ruines.
En 2001, charpente et toiture en lauze (très belle) ont été reconstruites grâce à des dons et à l’intervention, entre autres, de la fondation de « La Sauvegarde de l’Art Français ».
Chapelle et bâtiments conventuels sont classés Monuments Historiques depuis 1990.