Cambia - Chapelle San Quilico (janv. 2023). Photos © François Fiette.

Coordonnées GPS : Altitude (données GPS) : ± 745 m.

42.378965, 9.292840 ou 42°22'44.3"N 9°17'34.2"E

Adresse : San Quilico, 20244 Cambia. Inscrite/Classée Monument Historique : Oui.

Le site

Chapelle un peu isolée, dans un enclos arboré et frais. Accessible à partir d’un chemin dédié et descendant, magnifiquement pavé en partie (15 mn à pied). Un petit parking est présent au début du chemin. À la faveur d’un de ses méandres, un effet « Whaooou !» se produira. En effet, vous découvrirez la chapelle en contre-plongée, entourée de verdure sur fond de montagnes du Centre-Corse.

Préférez effectuer la balade en fin de matinée afin de bénéficier d’un ensoleillement direct sur l’édifice. Une barrière anti-bétail est à ouvrir facilement (et surtout à refermer) pour atteindre la chapelle. Balade à ne pas manquer ! 

Chapelle San Quilico (janv. 2023). Photos © François Fiette.

 La chapelle en elle-même ne vous décevra pas. Elle est belle, voire très belle, et apparemment choyée. Un panneau explicatif est implanté près de l’entrée du terrain arboré l’entourant.

Un chemin à travers bois que je n’ai pas personnellement emprunté peut vous emmener jusqu’à sa chapelle « sœur », Santa Maria (voir en supra). Environ un kilomètre à pied.

San Quilico est l’appellation de Saint-Cyr en langue corse. C’était un martyr de sept ans (!) qui volontairement s’est joint au martyre de sa mère en l’an 305, Sainte-Judith, en clamant sa foi.

Un peu d’histoire

Charmante et classée Monument Historique en 1976, cette chapelle des XIIIe et XIVe siècles est un remarquable édifice religieux roman pisan. Mais sa date réelle de construction reste assez floue.

Architecturalement, ses plans sont simples et peut-être ont-ils été revus vers 1470. De grandes dalles grises et ocres, bien appareillées, drapent d’une élégance sobre cette chapelle.

Schiste et lauzes agrémentent le bâti. La façade est particulièrement travaillée et la porte latérale est réhaussée par une sculpture relatant « la tentation d’Eve ».

La porte sud est surmontée d’une autre sculpture expressive, un homme dominant un serpent. Les décorations et sculptures naïves sur les quatre côtés sont d’une richesse et d’une précision rares, alors que la chapelle Santa Maria, sa « jumelle », en est dépourvue. Elles sont plus récentes que la chapelle elle-même, ce qui interroge. L’appareillage des belles pierres ocres et jaunes est particulièrement soigné. De grandes fresques du XVe siècle décorent l’intérieur de l’abside.

Saint-Cyr est fêté le quinze juillet en cette chapelle.

Une énigme subsiste : Pourquoi avoir construit en même temps deux chapelles si peu espacées ? La légende veut que l’une ait été construite par le père, et l’autre par le fils.

Entendu… mais la question reste entière.