Sartène (sept. 2020). Photo Pierre Bona, licence libre Creative Commons.

C’est d’abord un cadre naturel préservé et des paysages admirables. Le Taravo, le Rizzanese (quatrième fleuve de Corse) et le Butturacci creusent de leurs eaux la moyenne montagne environnante en découpant les reliefs.

Le tourisme de masse y est moins présent que dans d’autres microrégions. Le golfe du Valinco, une des plus belles baies de Corse, offre authenticité et dolce vita. Si vous avez la chance de rouler par beau temps (c’est majoritairement le cas) sur les hauteurs des montagnes l’entourant, avec un peu de vent pour animer la cime des arbres et la Méditerranée en contre-bas, vous trouverez cette région simplement magique.

Sartène, « la plus corse des villes de Corse », selon Prospère Mérimée, est accrochée à une éminence rocheuse. Elle fut fondée en 1507 par les Génois et protégée par des fortifications censées la garantir des razzias des Barbaresques (corsaires et écumeurs musulmans du Maghreb, mais aussi Ottomans qui sévissaient depuis l'Afrique du Nord).

Golfe du Valinco. Photo Jean-Pol GRANDMONT, licence libre Creative Commons.

Des pirates nord-africains réussir tout de même à s’emparer de la ville en 1583. Ils la rasèrent et réduisirent en esclavage la population. C’était monnaie courante en Corse à cette époque, partout sur les côtes ainsi qu’à l’intérieur des terres.

Un événement annuel nommé « Catenacciu » est à souligner : la nuit du Vendredi Saint, le Grand Pénitent passe dans les rues en portant une lourde croix de bois et des chaînes aux pieds. Le porte-croix implore ainsi le pardon de ses péchés. Ambiance médiévale garantie !

Catenacciu (2020). Photo Tiresa, domaine public.